Impôt sur le retrait du 2ème pilier (LPP)

En Suisse, les capitaux issus de la prévoyance professionnelle (2ème pilier ou LPP) sont soumis à un impôt sur les prestations en capital lorsqu’ils sont retirés. Cette fiscalité diffère de l’imposition ordinaire sur le revenu, tant dans son mode de calcul que dans ses effets. Voici les points à connaître pour anticiper le montant net disponible lors d’un retrait.
Impôt sur le retrait du 2ème pilier (LPP)

Comment sont imposées les prestations en capital issus de la LPP ?

Fiscalité des rachats

Le rachat dans le 2ème pilier permet de combler des lacunes de prévoyance. Il s’effectue directement auprès de votre caisse de pension, qui vous indiquera le montant possible à racheter. 

Ce rachat est fiscalement déductible à 100%, mais pour en bénéficier pleinement, il ne faut pas retirer son avoir LPP dans les 3 ans suivants. En cas de retrait anticipé, l’administration fiscale annulera la déduction en procédant à un rappel d’impôt.

Impôt sur le retrait du 2ème pilier: taux par cantons

Le tableau ci-dessous présente une comparaison détaillée des taux d’imposition sur le retrait du capital LPP (valable aussi pour le retrait du pilier 3a) pour l’ensemble des 26 cantons suisses. Les données sont calculées pour l’année fiscale 2025 et correspondent à la situation d’un homme célibataire, âgé de 65 ans, sans enfant à charge et sans confession religieuse.

Nous avons sélectionné des montants de retrait réalistes, allant de 50’000 CHF à 2’000’000 CHF, afin de vous permettre d’estimer l’impôt applicable à votre situation. Les taux indiqués regroupent l’ensemble des impôts (fédéral, cantonal et communal).

Canton, Commune 50'000 100'000 200'000 300'000 500'000 1 mio 2 mio
Argovie (Aarau) 3.2 % 4.9 % 6.57 % 7.43 % 8.3 % 8.8 % 9.0 %
Appenzell Rhodes-Intérieures (Appenzell) 2.4 % 3.3 % 4.33 % 4.78 % 5.2 % 5.3 % 5.3 %
Appenzell Rhodes-Extérieures (Herisau) 7.6 % 8.0 % 8.69 % 9.14 % 9.9 % 11.1 % 11.7 %
Berne (Bern) 3.6 % 4.7 % 6.04 % 6.97 % 8.4 % 9.7 % 10.5 %
Bâle-Campagne (Liestal) 3.5 % 3.9 % 4.59 % 5.04 % 6.7 % 9.6 % 9.7 %
Bâle-Ville (Basel) 3.7 % 5.3 % 7.67 % 8.66 % 9.5 % 10.0 % 10.1 %
Fribourg (Fribourg) 2.0 % 3.3 % 5.79 % 7.74 % 9.3 % 10.4 % 10.9 %
Genève (Genève) 2.9 % 4.6 % 5.73 % 6.57 % 7.8 % 8.5 % 8.7 %
Glaris (Glarus) 4.8 % 5.2 % 5.92 % 6.37 % 6.7 % 6.9 % 6.9 %
Grisons (Chur) 2.9 % 3.2 % 4.04 % 4.49 % 5.7 % 5.9 % 5.9 %
Jura (Delémont) 5.4 % 6.2 % 8.02 % 8.92 % 9.7 % 10.1 % 10.2 %
Lucerne (Luzern) 3.8 % 5.1 % 5.07 % 5.71 % 8.0 % 8.4 % 8.5 %
Neuchâtel (Neuchâtel) 4.9 % 5.7 % 7.51 % 8.01 % 8.5 % 8.8 % 8.8 %
Nidwald (Stans) 2.7 % 3.7 % 4.74 % 5.19 % 5.6 % 5.7 % 5.7 %
Obwald (Sarnen) 5.4 % 5.8 % 6.41 % 6.86 % 7.3 % 7.5 % 7.5 %
Saint-Gall (St. Gallen) 5.5 % 5.9 % 6.64 % 7.09 % 7.5 % 7.6 % 7.6 %
Schaffhouse (Schaffhausen) 2.1 % 3.3 % 4.52 % 5.01 % 5.5 % 5.7 % 5.7 %
Soleure (Solothurn) 3.5 % 5.0 % 6.54 % 7.26 % 7.7 % 7.8 % 7.8 %
Schwyz (Schwyz) 1.3 % 2.4 % 4.36 % 5.97 % 8.5 % 10.4 % 10.4 %
Thurgovie (Frauenfeld) 6.2 % 6.6 % 7.36 % 7.81 % 8.2 % 8.4 % 8.4 %
Tessin (Bellinzona) 4.0 % 4.4 % 5.15 % 5.60 % 7.3 % 8.1 % 8.1 %
Uri (Altdorf) 3.9 % 4.3 % 5.00 % 5.45 % 5.8 % 6.0 % 6.0 %
Vaud (Lausanne) 3.4 % 4.6 % 6.36 % 7.40 % 8.4 % 9.1 % 9.3 %
Valais (Sion) 4.4 % 4.8 % 5.50 % 6.72 % 9.1 % 10.3 % 10.3 %
Zoug (Zug) 1.8 % 2.9 % 4.17 % 4.99 % 5.8 % 6.3 % 6.4 %
Zurich (Zürich) 4.5 % 4.9 % 5.63 % 6.08 % 7.2 % 11.2 % 15.8 %

Exemple d'impôt sur le retrait du 2ème pilier dans les cantons romands

1. Canton de Genève, commune de Genève

Montant du retrait

50’000 CHF

100’000 CHF

250’000 CHF

500’000 CHF

1’000’000 CHF

Personne seule

1’457.55 CHF

4’620.85 CHF

16’725.40 CHF

39’272.85 CHF

84’957.70 CHF

Personne mariée

464.70 CHF

3’126.60 CHF

14’622.80 CHF

35’746.50 CHF

80’379.30 CHF

2. Canton de Vaud, commune de Lausanne

Montant du retrait

50’000 CHF

100’000 CHF

250’000 CHF

500’000 CHF

1’000’000 CHF

Personne seule

1’690.60 CHF

4’658.85 CHF

17’552.35 CHF

42’172 CHF

90’781.30 CHF

Personne mariée

1’345.55 CHF

3’691.15 CHF

15’236.15 CHF

38’187.15 CHF

87’097.50 CHF

Famille mono-parentale

1’502.95 CHF

4’098.50 CHF

16’390.70 CHF

40’469.65 CHF

89’399.95 CHF

3. Canton du Valais, commune de Sion

Montant du retrait

50’000 CHF

100’000 CHF

250’000 CHF

500’000 CHF

1’000’000 CHF

Personne seule

2’185.55 CHF

4’760.45 CHF

14’483.20 CHF

38’041.30 CHF

103’000 CHF

Personne mariée

2’100.40 CHF

4’498.60 CHF

14’052.20 CHF

37’171.15 CHF

101’400 CHF

4. Canton de Fribourg, commune de Fribourg

Montant du retrait

50’000 CHF

100’000 CHF

250’000 CHF

500’000 CHF

1’000’000 CHF

Personne seule

986 CHF

3’260 CHF

17’483 CHF

46’583 CHF

104’000 CHF

Personne mariée

762 CHF

2’723 CHF

16’362 CHF

45’362 CHF

103’100 CHF

Les différentes méthodes de calcul cantonales

L’imposition des prestations en capital provenant de la prévoyance est calculée différemment d’un canton à l’autre. Il existe 4 principales méthodes de calcul.

1. Méthode proportionnelle au taux d'imposition sur le revenu

Cette méthode applique une fraction du taux d’imposition ordinaire sur le revenu. Concrètement, l’impôt sur les prestations en capital représente une portion de l’impôt qui aurait été dû si le montant avait été un revenu annuel.

Par exemple, si le taux d’imposition pour un revenu de 250’000 CHF est de 15%, le canton appliquera 1/5 de ce taux (soit 3%) sur le capital retiré. C’est pourquoi on parle d’un « impôt réduit ». Cette réduction varie selon les cantons (généralement 1/3, 1/4 ou 1/5 du taux normal).

Cantons concernés: Confédération Suisse, Argovie (AG), Appenzell Rhodes-Intérieures (AI), Genève (GE), Lucerne (LU), Neuchâtel (NE), Nidwald (NW), Obwald (OW), Schaffhouse (SH), Soleure (SO), Vaud (VD) et Zoug (ZG)

2. Système du taux de rente

Cette méthode est plus complexe. Le canton convertit d’abord le capital en rente annuelle fictive à l’aide d’un taux de conversion (par exemple 1/25 du capital). Ensuite, il détermine le taux d’imposition qui s’appliquerait à cette rente annuelle selon le barème de l’impôt sur le revenu. Enfin, ce taux est appliqué au montant total du capital retiré.

Par exemple, pour un retrait de 250’000 CHF avec un coefficient de 1/25, on calcule d’abord une rente fictive de 10’000 CHF. Si le taux d’imposition pour 10’000 CHF de revenu est de 2%, ce taux de 2% est ensuite appliqué aux 250’000 CHF du capital.

Cantons concernés: Grisons (GR), Schwyz (SZ), Tessin (TI), Valais (VS) et Zurich (ZH)

3. Barème d'imposition distinct pour les prestations en capital

Ces cantons ont créé un barème fiscal spécifique et indépendant pour les prestations en capital, complètement séparé du barème de l’impôt sur le revenu. Ce barème progressif est inscrit directement dans leur loi fiscale cantonale.

Cette méthode offre une transparence totale, car le barème est spécifiquement conçu pour les retraits de capital et non dérivé d’autres calculs.

Cantons concernés: Appenzell Rhodes-Extérieures (AR), Berne (BE), Bâle-Campagne (BL), Bâle-Ville (BS), Jura (JU) et Zoug (ZG)

4. Taux fixe pour les prestations en capital

Ces cantons appliquent la méthode la plus simple: un taux d’imposition fixe sur l’ensemble de la prestation en capital, quel que soit le montant retiré. Le taux reste constant, que vous retiriez 50’000 CHF ou 1’000’000 CHF.

Dans ces cantons, la légère progression visible dans les comparatifs provient uniquement de l’impôt fédéral, qui lui reste progressif. Au niveau cantonal, le taux demeure fixe.

Cantons concernés: Glaris (GL), Saint-Gall (SG), Thurgovie (TG) et Uri (UR)

Remarques importantes

Comment payer moins d'impôts lors d'un retrait LPP ?

L’impôt sur le capital LPP est progressif: plus vous retirez en une seule fois, plus le taux effectif augmente. La règle d’or est donc d’espacer les retraits suffisamment pour que chaque retrait soit imposé à un taux plus bas.

Une autre solution implique de s’installer légalement dans un canton à fiscalité avantageuse l’année du retrait. Le domicile fiscal doit être effectif et reconnu par l’administration cantonale. En effet, Chaque canton applique son propre barème d’imposition sur les prestations en capital, et les écarts sont importants : certains cantons (Zoug, Obwald, Schwyz) ont des taux beaucoup plus bas que d’autres (Vaud, Genève, Neuchâtel).

Retrait du 2ème pilier pour les frontaliers

1. Prélèvements sociaux: quand ils s’appliquent

Lorsqu’un résident français est affilié au régime général (chômage, emploi en France, activité indépendante en France ou perception d’une retraite française), le capital du 2ème pilier retiré est soumis aux prélèvements sociaux.

Le taux dépend du revenu fiscal de référence deux ans auparavant, mais dans la pratique, la quasi-totalité des contribuables se retrouvent au taux maximum, ce qui porte la facture sociale près de 9 %.

Les montants à déclarer figurent dans les cases usuelles dédiées aux revenus de source étrangère et doivent être reportés en brut, sans retrancher l’impôt à la source payé en Suisse.

2. Imposition du capital en France

Deux mécanismes exsitent pour l’imposition du capital en France.

1. Le prélèvement forfaitaire (optionnel): Le capital de prévoyance suisse peut être imposé via un prélèvement spécifique de 7.5 %, appliqué après un abattement de 10 %. Ce système est avantageux car l’imposition est définitive et séparée du reste des revenus. L’option est irrévocable.

Le point sensible concerne le « fractionnement ». Le fisc assimile un versement fractionné à un choix volontaire d’étaler la perception du capital, ce qui empêcherait l’application du prélèvement forfaitaire.
Cependant, pour le 2ème pilier suisse, les cas où le contribuable décide réellement du fractionnement sont rarissimes. Les autorités françaises considèrent désormais que les versements liés à une acquisition immobilière ou à un déblocage standard constituent chacun un évènement indépendant, ce qui permet d’utiliser le prélèvement forfaitaire plusieurs fois, pour des déblocages fondés sur des motifs différents.

2. Le barème progressif (par défaut): Si le retrait tombe dans une situation considérée comme fractionnée, le capital est ajouté aux revenus du foyer et taxé dans les tranches classiques.
Un système d’atténuation (le quotient) est possible: seul 1/4 du capital est intégré au revenu, puis l’impôt additionnel est multiplié par quatre. Cela limite la montée de tranche mais reste moins intéressant que le prélèvement forfaitaire dans la plupart des cas.

3. Cotisations CMU

Pour les frontaliers ou retraités relevant de la CMU/CNTFS, le capital du 2ème pilier entre dans l’assiette servant au calcul des contributions. Autrement dit, le retrait augmente les revenus pris en compte par le CNTFS 2 ans plus tard, ce qui peut déclencher une cotisation très élevée (env. 8% du revenu).

Le CNTFS vérifie systématiquement les déclarations: l’absence de déclaration du capital n’échappe jamais aux corrections automatiques.

Le seul levier consiste éventuellement à changer de régime de santé (retour à la LAMal ou affiliation au régime obligatoire français) avant l’année où le CNTFS prend en compte le capital.

4. Conséquence globale pour un frontalier

Lorsqu’un résident français récupère son 2ème pilier après avoir travaillé en Suisse, les prélèvements s’additionnent: l’impôt à la source suisse, ensuite l’imposition française (prélèvement forfaitaire ou barème), puis les prélèvements sociaux, et enfin, pour ceux qui relèvent de la CMU, une contribution supplémentaire deux ans plus tard. Au final, la charge totale tourne facilement autour de 15 à 16 %, et peut même dépasser ce niveau selon le régime de santé, la date du retrait et le revenu fiscal.

Pour un capital de 200 000 CHF, un frontalier typique se retrouve par exemple avec une fiscalité cumulée avoisinant 32 000 CHF: environ 12 000 CHF d’impôt à la source selon le canton, environ 13 500 CHF issus du prélèvement forfaitaire français (après abattement de 10 %), plus près de 6 000 à 7 000 CHF de prélèvements sociaux si son revenu fiscal ne lui donne pas accès au taux réduit. Si la personne est en plus affiliée à la CMU, la contribution calculée deux ans plus tard peut encore ajouter plusieurs milliers de francs à la facture.

C’est ce cumul, et non une taxe unique, qui explique pourquoi le retrait du 2ème pilier, une fois revenu en France, est nettement plus coûteux que beaucoup ne l’anticipent.

Optimiser l'impôt sur le capital du 2ème pilier

1. Échelonner les retraits

La progressivité de l’impôt constitue le levier d’optimisation le plus important. Plus le montant retiré en une fois est élevé, plus le taux d’imposition effectif augmente. En fractionnant les retraits, chaque versement est imposé à un taux inférieur.

Voici les stratégies d’échelonnement à mettre en place:

Par exemple, un retrait unique de 500’000 CHF à Genève est imposé à environ 7.8%, soit 39’000 CHF. En fractionnant ce montant en deux retraits de 250’000 CHF espacés d’une année, le taux tombe à environ 5.7% par retrait, pour un total de 28’500 CHF d’impôt. L’économie réalisée atteint 10’500 CHF.

2. Choisir le canton de retrait

Le domicile fiscal au moment du retrait détermine le taux d’imposition applicable. Les différences entre cantons sont considérables, avec des écarts pouvant dépasser 5 points de pourcentage pour un même montant. 

Cependant, pour qu’un changement de canton soit reconnu fiscalement, le déménagement doit être effectif et le nouveau domicile établi avant le retrait. L’administration fiscale vérifie la réalité de l’installation (bail, attestation communale, désinscription de l’ancien canton). Cette stratégie nécessite une planification anticipée et représente un investissement personnel significatif, mais peut générer des économies substantielles sur des capitaux importants.

3. Optimiser les rachats LPP

Les rachats dans le 2ème pilier sont déductibles à 100% du revenu imposable, ce qui génère une économie fiscale immédiate. Cette déduction s’applique au taux marginal d’imposition, qui peut atteindre 40-45% dans certains cantons pour les hauts revenus.

Règles à respecter:

Effectuer des rachats réguliers pendant la vie active (surtout après 50 ans), en respectant le délai de 3 ans avant tout retrait anticipé. Cela permet de réduire l’impôt sur le revenu pendant les années de travail, tout en constituant un capital qui sera imposé plus favorablement au moment du retrait.

4. Choisir le bon moment pour le retrait

Le timing du retrait peut influencer la charge fiscale globale, particulièrement pour les frontaliers ou les personnes ayant des revenus variables.

Éléments à considérer:

Conclusion

L’optimisation fiscale du retrait du 2ème pilier exige une planification anticipée, idéalement 5 à 10 ans avant le retrait. Les gains potentiels peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers de francs sur un capital important. Cette démarche s’inscrit pleinement dans une stratégie globale de planification patrimoniale, qui prend en compte l’ensemble de vos objectifs financiers et successoraux.

N’hésitez pas à consulter un conseiller financier pour élaborer une stratégie personnalisée adaptée à votre situation.

Questions fréquentes

L’impôt sur les prestations en capital est dû lorsque vous retirez des avoirs issus de votre 2ème pilier, d’un compte de libre passage ou de votre pilier 3a. Ce retrait peut intervenir dans plusieurs situations :

  • Vous partez à la retraite et demandez tout ou partie du capital à la place d’une rente.

  • Vous achetez ou rénovez votre logement principal avec vos avoirs de prévoyance.

  • Vous vous mettez à votre compte et quittez la prévoyance professionnelle.

  • Vous quittez définitivement la Suisse, sous certaines conditions.

  • Vous touchez un capital en cas de divorce ou de partage d’avoir.

  • Vous êtes invalide et percevez une prestation en capital.

  • Vous héritez d’un capital LPP suite à un décès.

Dans tous ces cas, le capital est imposé séparément, à un taux réduit, par la Confédération, le canton et la commune, voire l’Église si vous y êtes affilié.

Après un rachat volontaire dans votre 2ème pilier, vous ne pouvez pas retirer ce montant sous forme de capital pendant 3 ans. Si vous effectuez un retrait avant l’expiration de ce délai, l’administration fiscale annulera la déduction fiscale dont vous avez bénéficié et procédera à un rappel d’impôt.

Le capital du 2ème pilier doit être retiré en une seule fois, cependant, il est possible de:

  • Retirer une partie en capital à la retraite et percevoir le reste en rente
  • Séparer le retrait du 2ème pilier et du 3ème pilier sur différentes années
  • Effectuer un retrait anticipé pour l’achat d’un logement, puis retirer le solde à la retraite
  • Rente mensuelle : imposée comme un revenu ordinaire à déclarer dans votre déclaration d’impôt.

  • Versement en capital (en une fois ou anticipé) : soumis à un impôt sur les prestations en capital, à taux réduit et séparé du revenu.

Vous devez annoncer le montant reçu à l’administration fiscale de votre canton si vous résidez en Suisse. L’impôt sera calculé selon un barème applicable aux prestations en capital (1/5 du taux d’imposition).

2e pilier (prévoyance professionnelle):

  • Les cotisations salariales et les rachats volontaires sont déductibles.
  • Indiquez-les dans votre déclaration d’impôt.

3e pilier A (prévoyance individuelle liée):

  • Les cotisations sont déductibles dans la limite légale, selon que vous êtes affilié ou non au 2e pilier.

Si vous quittez définitivement la Suisse, vous pouvez demander le versement anticipé de votre 2ème pilier, mais les conditions varient selon votre pays de destination :

  • Départ hors UE/AELE: vous pouvez retirer la totalité de votre avoir LPP
  • Départ dans l’UE/AELE: seule la partie surobligatoire peut être retirée, la partie obligatoire reste bloquée jusqu’à la retraite

L’impôt est prélevé à la source en Suisse au moment du retrait, selon les barèmes du canton où se trouve votre caisse de pension. Vérifiez également les conventions fiscales entre la Suisse et votre pays de destination pour éviter une double imposition.

Lorsqu’un capital LPP est versé aux bénéficiaires après un décès, deux impositions s’appliquent :

  • Impôt sur les prestations en capital: calculé comme pour un retrait classique
  • Droits de succession: selon la législation cantonale et le lien de parenté avec le défunt

Dans la plupart des cantons, le conjoint et les descendants directs sont exonérés de droits de succession. Les autres bénéficiaires (concubin, frères/sœurs, etc.) peuvent être soumis à des droits importants.

Disclaimer: Les informations présentées dans cet article ont un but informatif. Elles ne constituent pas un conseil financier personnalisé. Les décisions d’investissement et de prévoyance doivent être évaluées selon votre situation personnelle. Une analyse individualisée est indispensable.

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Claire Fivaz

Claire Fivaz est conseillère certifiée IAF en assurance, prévoyance et gestion de patrimoine (N° FINMA: F01518014), et également diplômée d'un Bachelor en International Business Management de la HEG Genève. Forte de plusieurs années d'expérience en prévoyance individuelle et professionnelle en Suisse, elle accompagne ses clients dans la planification de leur retraite et la gestion de leur patrimoine financier.
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Claire Fivaz

Claire Fivaz est conseillère certifiée IAF en assurance, prévoyance et gestion de patrimoine (N° FINMA: F01518014), et également diplômée d'un Bachelor en International Business Management de la HEG Genève. Forte de plusieurs années d'expérience en prévoyance individuelle et professionnelle en Suisse, elle accompagne ses clients dans la planification de leur retraite et la gestion de leur patrimoine financier.

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